Par Martin Jumbam
(Traduit de l'anglais par Moise Ateba Ngoa de l'ASTIC, Ecole de traduction et de l'interpretation de Buea)
Ceux d’entre-nous qui avons fait nos études à l’Université de Yaoundé au cours des années 1970, avons eu le bonheur de nous abreuver à la source de l’illustre et vénérable Professeur Bernard Nsokika Fonlon, que le Seigneur a rappelé à Lui le 26 août 1986, au cours d’un séjour au Canada, pays qu’il avait toujours considéré comme sa « seconde patrie ». C’était également le pays de son ami, Pierre Elliot Trudeau, qui y a longtemps occupé le poste de Premier Ministre. Tous ceux qui ont bien connu le Professeur Fonlon peuvent témoigner de la grande considération qu'il avait pour ce grand homme politique avec qui il traitait d’égal à égal ! À l’heure qu’il est, les deux hommes doivent certainement partager bien des choses au Paradis !
Aussi ai-je entendu la voix de mon Maître retentir dans mes oreilles, lorsque l’hebdomadaire catholique, L’effort camerounais (version anglaise) m’a demandé de rédiger un article sur la retraite. Je me rappelais alors les bonnes vieilles habitudes, à savoir toujours commencer par une définition du terme, en l’occurrence, le vocable « retraite ». Toutefois, contrairement à mon mentor, je m’abstiendrai de fouiller dans l’étymologie ou la racine de ce mot, de peur de perdre mon latin dans un domaine de connaissances aussi délicat, et que je ne maîtrise pas. En revanche, j'aborderai la « retraite » dans son sens général. Je dirai d’abord ce qu’en pense l’opinion populaire, ensuite, je dirai ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas, avant de partager mon expérience personnelle de retraité avec vous.
Ce que la retraite n’est pas
Le terme « retraite » est entré dans le jargon de bon nombre de Camerounais au cours des années 1980, et ce, sous sa forme la plus cruelle, lorsque la fonction publique camerounaise a initié le dégraissage massif de ses effectifs. C’est alors que les affres de la retraite annoncèrent la couleur. Puis survint l’hécatombe des années 1990. Tout d’un coup, la réalité de l’emploi à vie, qui était jusque-là l’aspect le plus enchanteur de la fonction publique camerounaise, s’effondrait comme un château de cartes. Des expressions telles que « retraite anticipée », « départ volontaire » et « la déflation des effectifs pléthorique » devinrent l’objet de tourments pour bon nombre de fonctionnaires camerounais ; ce d’autant que la fonction publique n’avait pris ni le temps ni la peine de préparer psychologiquement ces travailleurs à affronter cette nouvelle étape cruciale de leur vie. Dans certains cas, les retraités n’étaient même pas notifiés avant leur mise en retraite. De ce fait, prendre sa retraite devenait synonyme d'humiliation.
Un exemple patent de cette réalité est le cas d’un officier d’armée, paré de ses plus beaux atours, bardé de médailles pendantes et flamboyantes sur la poitrine, mais qui s’est retrouvé, tout en larmes, à vociférer au guichet d'une banque à Bonanjo, dans la ville de Douala. La caissière venait en effet de lui annoncer que le solde de son compte était nul. En bon militaire, il a menacé de lui faire sauter la cervelle si celle-ci ne lui versait pas l’intégralité de son salaire.
Terrorisée et tremblante comme une feuille, la caissière a dû lui tirer une copie de son relevé de compte, et ce n’est qu’après cela que notre pauvre officier a appris, dans l’effarement le plus absolu, que sa mise à la retraite avait pris effet un mois plus tôt. Son relevé bancaire affichait une série de zéros en lieu et place du montant de sa solde mensuelle habituelle! Même si le cas de ce militaire a suscité beaucoup de commentaires plus ou moins malveillants de la part du public sur nos forces de l’ordre, qui pleurent en public comme des femmes, sa situation est cependant loin d'être un cas isolé. Bon nombre d’autres retraités n’ont, comme cet officier de notre armée, appris leur mise à la retraite qu'en retirant leur bulletin de solde à la banque!
Alcool et filles de joie
D’une manière générale, la retraite était devenue source d’angoisse pour les salariés, à l’instar de cet officier de nos forces armées et de fait, a souvent été responsable de morts précoces et inutiles. Elle devenait ainsi un sujet tabou dont la seule évocation dans certains milieux pouvait provoquer les foudres de votre interlocuteur. Beaucoup de retraités de cette époque ont d’ailleurs commencé à considérer cette période comme le moment où ils devenaient subitement encombrants et comme le prélude à leur propre fin très prochaine et inéluctable.
Certains, n’attendant plus que leur dernière heure, considéraient la retraite comme une période ininterrompue de loisirs, se bornant à se prélasser dans un fauteuil à longueur de journée, les jambes croisées et se laissant désormais vivre, dans l’attente du fossoyeur et ne manquant aucune occasion de rendre la vie insupportable à leurs conjoints et à leur progéniture. Or comme nous le savons tous, le pire ennemi du retraité, c’est l’oisiveté.
En effet, un retraité inactif n’a souvent pour point de chute que le débit de boisson le plus proche, où l’attendent à bras ouverts les filles de joie, qui n’ont qu’une idée fixe : le dépouiller de sa pension. Les filles de joie et l’alcool constituent en fait un mélange détonant pour le retraité et un véritable cauchemar pour la famille de celui-ci. Très souvent, sa pension part en fumée dans les poches d’une prostituée, causant une désolation indicible dans son foyer, où sa femme et ses enfants sont, dans la plupart des cas, abandonnés à eux-mêmes.
Nouvelle approche adoptée par la Fonction Publique
La fonction publique camerounaise a, fort heureusement, revu ses procédures administratives. Les éventuels candidats à la retraite sont désormais notifiés plusieurs mois à l’avance. Cette nouvelle approche salutaire a servi à préparer psychologiquement les retraités et leur a permis d’accepter leur nouveau statut et à prendre la retraite du bon côté, c’est-à-dire une période normale de quiétude, après plusieurs années de bons et loyaux services rendus à la nation. Cette notification a constitué l’occasion, pour les plus avisés, de penser à une nouvelle activité qui les occuperait pendant la retraite. Par conséquent, certains ont mis à profit leur temps pour trouver un nouvel emploi, d’autres en revanche ont pensé à une reconversion professionnelle en s’installant à leur propre compte, ou alors en se mettant au service de la communauté, voire en faisant du bénévolat.
Bon nombre de retraités ont commencé à se rendre compte de toutes les opportunités que leur offre la retraite : ils peuvent enfin réaliser ce qu’ils n’ont pas pu faire pendant qu’ils étaient en activité, faute de temps. Certains ont enfin la possibilité de voyager, tel ce couple de retraités qui a visité le Sénégal et en est revenu avec des histoires à vous couper le souffle sur ce qu’ils avaient vu, notamment dans l’ancien centre de commerce des esclaves à l'Ile de Gorée, au large de Dakar. D’autres retraités ont même décidé d'améliorer leurs connaissances en s'inscrivant à une grande école, voire à l’université, lorsque ce n’est pas tout simplement dans l’une des écoles de théologie ouvertes par des évêques dans leurs différents diocèses.
Combien de fois ai-je souvent entendu l’Archevêque Émérite de Douala, le Cardinal Christian Tumi, rendre hommage au bénévolat des retraités dans certaines paroisses de son diocèse. Bon nombre de retraités, notamment ceux qui disposent de compétences en comptabilité, assistent volontiers, à titre bénévole, les prêtres qui ne redoutent pas la transparence dans la gestion des finances de la paroisse. Le Cardinal a toujours recommandé aux prêtres de tirer profit de la présence de tels retraités au sein de leurs paroisses pour la bonne tenue de leurs comptes. Les retraités qui consacrent leur temps aux causes justes pour l’église, ou pour la société civile, font souvent preuve d’un dynamisme extraordinaire et sont enclins à prendre des initiatives dans toutes les activités qu’ils entreprennent. Pour de telles personnes, la retraite est loin d’être la fin, mais plutôt le début d’une nouvelle vie palpitante et productive.
Expérience personnelle
Après ces généralités sur la retraite, je m’en vais partager avec vous mon expérience personnelle de retraité. Sans toutefois prétendre qu’il s’agit là d’une façon idéale de jouir de sa retraite, je tiens quand même à préciser que ma démarche, jusqu’à ce jour, me réussit plutôt bien. Nous sommes certes tous différents les uns des autres et ce qui marche pour l’un ne marche pas forcément pour l’autre. Néanmoins, il n’y a aucun mal à partager son expérience.
Je pense que préparer sa retraite ne signifie pas forcément amasser beaucoup d’argent sur son compte bancaire, bien que les ressources financières constituent un élément indispensable pour jouir de sa retraite. La récente crise financière qui a frappé le monde, constitue la preuve que l’argent liquide peut s'évaporer en quelques secondes et vous laisser sans aucune ressource financière. La vague de suicides enregistrée ces derniers temps à travers le monde, suite aux épargnes qui ont volé en fumée, illustre clairement le caractère volatile des ressources financières.
Certaines personnes pensent qu’il faut investir le plus tôt possible dans l'immobilier (propriétés immobilières, immeubles, etc.). Mais sans toutefois minimiser la valeur de l’argent et de l’immobilier comme sources de revenus du retraité, je reste profondément persuadé que réussir sa retraite consiste davantage à asseoir et à renforcer la confiance au sein de sa famille et non à accorder la priorité à l’immobilier et à l'argent. J’imagine déjà le regard interrogateur des lecteurs, mais permettez-moi de terminer mon argumentation.
J’ai effectivement travaillé pendant plus de vingt ans pour une multinationale, d’abord en qualité de traducteur et interprète pendant plus de dix ans avant d’être formé et promu à la gestion des ressources humaines. J’ai, à cet égard, eu à gérer les problèmes du personnel, ce qui m’a permis de mieux connaître les employés et leurs familles et même souvent de pénétrer dans l’intimité desdites familles. C’est au cours de cette période que j’ai été témoin de certaines attitudes caractéristiques des Camerounais en particulier et des Africains en général.
Secret financier en famille
Tout d’abord, mon poste de responsabilité m’a permis de comprendre que très peu de Camerounais impliquent leurs conjointes dans leurs transactions financières. À titre d’exemple, combien de lecteurs du présent article dévoilent à leurs conjointes le montant de leur salaire mensuel°? Je présume très peu ! Or, lorsque vous dissimulez le montant de votre salaire à votre conjointe, vous renforcez davantage le climat de méfiance qui va caractériser vos relations présentes et futures. Une telle attitude entraîne généralement des incompréhensions qui viennent vous hanter et troubler le cours harmonieux de votre retraite. Tel est le cas de bon nombre de retraités que je connais.
Les conjointes de bon nombre de mes collègues venaient se renseigner auprès de la Direction du Personnel pour connaître le montant exact de leur salaire mensuel. Certaines d’entre elles arrivaient en larmes, hurlant et menaçant même de porter plainte contre l’entreprise, si on ne leur donnait pas ces informations relatives au salaire de leurs conjoints. Bien entendu, la législation en vigueur ne nous autorisait pas à dévoiler le salaire de nos employés, mais nous demandions dans ce cas aux concernés d’être francs avec leurs épouses, ce qu’ils avaient du mal à faire. Je dois dire que c’était toujours regrettable de voir ainsi l’unité de plusieurs familles voler en éclats à cause des problèmes de salaire.
Aujourd’hui, certains de mes collègues à la retraite, comme moi-même, qui n’exercent plus aucune activité ou qui sont installés à leur propre compte et même ceux qui ont procédé à une reconversion professionnelle, continuent de vivre l'anxiété de la désunion de leurs familles, du fait que bon nombre d’entre eux ont dissimulé, et continuent de dissimuler, leurs revenus à leurs épouses. Des épouses rebelles ont ainsi fait de la vie de leurs époux un enfer sur terre et la retraite de bon nombre de personnes ne s’écoule pas comme un long fleuve tranquille. Au contraire, plusieurs d’entre eux ont été précipités à la mort par leurs épouses et enfants qui croyaient qu'ils dissimulaient des sacs d’argent quelque part, même lorsque tel n’était pas le cas.
Raisons de ma transparence financière à l’égard de mon épouse
Après avoir observé le chaos dans lequel des familles ont sombré du fait du secret financier, j’ai alors résolu d’adopter une démarche différente. En effet, j’ai décidé de dévoiler tous mes avoirs à ma douce moitié. Comme tout le monde, j’ai commencé à travailler en me disant que les informations sur mon bulletin de solde ne concernaient que moi. Je ne pensais pas que mon épouse avait un droit de regard sur mon salaire. Mais après une observation attentive des ravages que le secret financier était en train de provoquer dans les ménages de mes collègues, j’ai immédiatement changé d’avis et j’ai décidé de parler de mes revenus à mon épouse. C’est à ce moment que quelque chose de merveilleux s’est produit. L’argent et le pouvoir de celui-ci ont progressivement perdu de leur emprise sur ma famille. J’ai alors compris que le fait de déclarer ses revenus à son épouse affaiblit, voire annihile, le pouvoir de l’argent sur soi et sur sa famille. Quelles sont les raisons de cet état de choses°? C’est tout simplement parce que l’argent cesse d’occuper une place prépondérante dans le foyer. Non pas qu’il n’ait plus du tout d’importance, comprenons-nous bien, mais il cesse d’être au centre de votre vie familiale. Vous arrivez enfin à le reléguer au rang d'esclave qui lui convient, et non pas à celui de maître qu'il occupe désormais dans plusieurs foyers.
Tout récemment, je me suis rendu dans mon ancienne entreprise afin de faire signer certaines pièces pour constituer mon dossier de pension. Mais étant donné que les employés en charge de mon dossier n’arrivaient pas à retrouver mes anciens bulletins de solde, j’ai dû leur révéler que j’en gardais des copies à domicile. Tout effaré, le jeune employé qui s’en occupait m'a demandé : « Voulez-vous me faire croire que vous gardez vos bulletins de solde à domicile°? » J’ai aussitôt répondu par l’affirmative, en ajoutant que je n’y voyais pas d’inconvénient. Il m’a rappelé ce que je savais déjà si bien, à savoir que bon nombre d’employés gardent leurs bulletins de paie très loin de leurs domiciles, de peur que leurs épouses ne les voient et ne sachent le montant exact de leur salaire mensuel.
Je savais exactement ce qu’il insinuait, ayant moi-même travaillé dans le même bureau une bonne partie de ma vie. Je l’ai davantage surpris en lui confiant que c’était le moindre souci de mon épouse, bien que ces bulletins de solde soient rangés depuis des années dans un tiroir de notre chambre à coucher. A sa question : « Mais qu’est-ce qui justifie son attitude? », je lui ai rétorqué : « Tout simplement parce que je n’ai jamais dissimulé mes bulletins de solde ». Une fois qu’ils ne sont pas dissimulés, vous permettez à la lumière du Christ de s’y refléter et ils cessent d'être une source de conflits parce qu'ils ne sont plus cachés. Mais lorsque vous les cachez, vous les maintenez dans les ténèbres. Dès lors, Satan, le roi des ténèbres s’en empare, car là où règnent les ténèbres, Satan y règne en maître absolu. Et c’est la raison pour laquelle votre épouse fera tout ce qui est à son pouvoir – y compris un tour chez le marabout – juste pour trouver ces bulletins de solde ou des informations sur votre compte. Mais si elle n’a pas toutes ces informations, elle va s’imaginer que vous les dissimulez parce qu’il y a des sommes astronomiques sur votre compte.
Je généralise probablement un peu trop en banalisant une question si importante dans la vie que celle de l’argent. C’est le reproche que me font plusieurs personnes la plupart du temps. Certains déclarent que ma femme doit être exceptionnelle, car les leurs n’hésiteraient pas un seul instant à disparaître dans la nature avec leur argent, si jamais elles réussissaient à mettre la main dessus. Au cours d’un séminaire tenu avec de futurs retraités, l’un deux m’a, sans ambages, demandé de m’asseoir et d’arrêter de raconter des absurdités. « A-t-on jamais entendu qu’un homme, un vrai, avec un membre viril entre les jambes, montre son bulletin de solde à son épouse°? » Son intervention somme toute cavalière lui valut une salve d'applaudissements de la part de ceux-là, qui dans l'assistance, partageaient son opinion. Puis, il conclut, devant toute l’assemblée amusée et avec l’approbation de certains participants, que je dois souvent fumer « quelque chose » de louche.
Réapprovisionnement de votre « compte émotionnel »
Cependant, l’expérience montre que si vous vous ouvrez à votre épouse pour lui révéler vos avoirs et pour évoquer d’autres sujets, vous bâtissez un socle de confiance et réduisez au minimum les chances qu’elle disparaisse avec votre argent. Qu’est-ce qui explique cette attitude°? C’est tout simplement parce que votre épouse commence à considérer l’argent que vous apportez à la maison comme les revenus de la famille et non pas comme ceux de son mari ou les siens uniquement. Lorsque vous réussissez à reléguer l’argent au rang d’esclave plutôt qu’à en faire un maître dans votre ménage, votre épouse et vous, concentrez davantage vos efforts sur des questions plus importantes pour votre famille et que l’argent peut aider à résoudre. En procédant ainsi, vous augmentez le solde de votre « compte émotionnel », une expression de l’écrivain américain, Stephen Covey, auteur du fabuleux ouvrage « The Seven Habits of Highly Effective People » que j’emprunte volontiers.
Vous réapprovisionnez votre « compte émotionnel » en menant une vie intègre, dans le strict respect des sentiments de votre épouse et de ceux de vos enfants, si jamais vous en avez. Dès lors que les membres de votre famille savent qu’ils peuvent toujours compter sur vous parce que votre « oui » demeure « oui » et votre « non » reste « non », leur degré de confiance envers vous s’accroît. Une telle confiance contribue à réapprovisionner le compte émotionnel de votre famille et vous avez en récompense une famille dans laquelle règnent paix et harmonie. Est-ce à dire qu’il n’y aura plus jamais de désaccord entre votre épouse et vous ? Loin s’en faut, car les désaccords font partie du couple.
Toutefois, dans une relation bâtie sur la confiance et où le « compte émotionnel » est bien approvisionné, les deux époux arrivent facilement à des accords gagnant-gagnant. Ce sont des accords dans lesquels les intérêts des uns et des autres, y compris ceux des enfants, sont pris en compte au moment de prendre des décisions qui affectent toute la famille. Personne ne se sent lésé ou humilié, d’une façon ou d’une autre, grâce au niveau de confiance élevé. Dans ce cas, ce qui apparaît a priori comme un profond désaccord est aussitôt réglé grâce au niveau de confiance élevé dans la famille.
Conclusion
En guise de conclusion, je me résume en affirmant que la retraite n’est assurément pas le moment de votre vie où vous devez subir les foudres du mécontentement autour de vous. Malheureusement, c’est ce à quoi vous mènera le secret financier. Il fausse la nature de vos relations avec les membres de votre famille et fait de votre retraite un enfer avant le véritable enfer. L’argent aide plus facilement à détruire qu’à construire un ménage. Cependant, vous pouvez éliminer ce manque de confiance et cette suspicion en informant votre conjointe sur vos revenus et surtout sur votre pension. Vous serez surpris du degré de complicité qui naîtra entre votre conjointe et vous et surtout de la quiétude que dont vous bénéficierez lors de votre retraite.
Ne cachez surtout pas votre pension à votre conjointe. Discutez ouvertement de vos projets et de vos avoirs, même si un de vos investissements tombe à l’eau, comme ce qui est arrivé à bon nombre de personnes pendant la récente crise financière internationale, vous continuerez d’avoir à vos cotés une partenaire qui vous comprend et avec qui vous pouvez tout rebâtir. En somme, priez ensemble en famille, planifiez tout ensemble et vous allez jouir de votre retraite en paix et en harmonie avec votre famille au lieu de vous retrouver, à genoux, dans un bar ou dans un caniveau.
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